Alors voilà un petit texte fantastique mais qui est pas fini
Perdu dans le brouillard
Londres était couvert de brouillard ce soir d’hiver, mais je sortis tout de même, emmitouflé dans mon manteau et une écharpe de laine autour du coup. La place était vide, les pavés glissants et la nuit vide lumière, on voyait à peine la lueur glauque des réverbères le long de la rue. La Tamise coulait douce et fraîche, je marchais dans le froid, peu à peu tout disparut dans le brouillard : le clapotis du fleuve, le faible lumière que dégageaient les réverbères et tous les infimes sons de la nuit. Il ne persistait qu’un son, un son attirant… J’en pris la direction, en approchant je m’aperçut que c’était un chant, douce litanie raisonnant dans mon cœur, plus j ‘approchais plus l’air se rafraîchissait, je marchais toujours, sans savoir où j’allais… Je m’arrêtai, le sol pavé devint doux et confortable. J’avançai d’un pas, le printemps envahit mon nez de toutes ses senteurs, un pas de plus, un chant d’oiseau vint se mêler à celui qui me guidait, un dernier pas... Puis un rayon de soleil me frappa le visage, je fermai les yeux éblouis, je les rouvrit, mis ma main en visière, et regardai… De mes pieds à la ligne d’horizon, un gigantesque plaine s’étendait, quelques collines venaient troubler le calme de cette mer de gazon verdoyant coupé à ras, agrémentée de quelques arbres touffus. Des oiseaux traversaient le ciel à tirs d’ailes, de bosquets en bosquets, gazouillant dans le ciel bleu. De ma vie jamais je n’avais vu un tel paysage, si doux si frais, si simple. Je me retournai et au loin, je vis des montagnes qui faisaient comme une déchirure dans la voûte du ciel.
Puis, je m’allongeai dans l’herbe, une sensation de confort m’envahit, je restai là, combien de temps ? Je ne le sut pas… Et soudain, j’entendis au loin comme un galop, très rapidement le son se rapprocha et je perçus aussi des voix, on aurait dit des gens venant faire une petite fête, s’en était mais pas des gens, des créatures, vous savez ces créatures mythologiques qu’on trouve dans les livres : Les centaures, les faunes, les fées…
Ils étaient là à 20 mètres de moi, ils ne m’avaient pas vu, je me redressai, me levai et m’approchai d’un pas mal assuré. Puis l’un me vit, il me regarda longuement, puis il prévint un de ses confrères, c’était deux faunes, ils s’approchèrent, leurs petits sabots clapotants sur le sol, tout guillerets. Puis une fois tout prés de moi, l’un me tendit son bras ou plutôt sa patte, et il me dit :
« Hé ! Que fais-tu ici humain ! Cela fait bien longtemps que nous n’en avons pas vu ! »
« C’est bien vrai, mais arrêtons de parler, viens à la fête » me dit l’autre.
Ils m’entraînèrent au milieu du cercle de danseur, c’était impressionnant, toutes ces créatures que jamais je n’aurais cru réelle plus vrai que nature ! L’un m’enleva mon manteau, c’est vrai qu’au départ j’étais sensé me promener dans Londres puis, je partis danser avec eux.
Quelques heures plus tard des nains avaient installé une table, tous s’assirent donc je fis de même, à ma droite, il y avait un faune et à ma gauche un centaure, devant moi se tenait un nain richement habillé. Celui-ci se leva et cria :
« Je déclare le repas de la cinq cent vingt deuxième fête annuelle de l’Ilion OUVERT ! »
Après cette annonce le centaure se jeta sur le plat de viande, le faune sur le plat de crudité et le nain demanda une bière. Je n’osais rien prendre quand tout à coup, la main géante de l’homme cheval vint me frapper dans le dos :
« Hé bien ! Mange ! »Me dit-il avec un morceau de steak dans la bouche.
Je m’étranglais du coup titanesque que m’avait asséné le centaure, puis pris un peu de salade accompagné d’un légume vert qui m’était inconnu. Je me délecta du suivant repas : Plusieurs viandes et poissons délicieux me firent office de lourd plat principale, du fromage au lait de faune et en dessert, une gigantesque pièce montée caramélisée ensevelie sous un torrent de chantilly. Je ne mangea jamais rien d’aussi bon ! Cela changeait de mes traditionnels repas, pâtes au beurre, œufs et yaourt (au lait de vache).
Les nains me guidèrent jusqu’à ma couche postée dans une tente confortable et de taille disons… suffisante(à peu prés dix mètres sur quinze). Dedans se trouvait un lit simple avec des draps unis et épais, Des poches latérales et des portemanteaux. Je posai mes affaires et m’installai dans le lit, je m’endormit presque aussitôt en rêvant de Londres, de son brouillard et de son froid.
Je me réveillai doucement, un rayon de soleil traversa la tente, je me levai, me rhabillai, puis sorti au dehors, des oiseaux parcouraient toujours le ciel, accompagnés de leurs gazouillements joyeux. Le camp ressemblait à une gigantesque fourmilière toutes les tantes étaient en cours de rangement et les nains, déjà prêts, se tenaient en rangs, leurs sacs sur le dos, prêts à partir.
Ce fut l’heure d’y aller, on me confia un sac léger et me dit de rejoindre les rangs des faunes. Je m’exécuta. Après une heure de marche nous arrivâmes en vue d’une ville « Endor » me chuchota mon voisin de marche, je discuta avec lui de cela et appris que c’est la ville où trônait le roi nain qui était en face de moi au festin de la veille. J’apprit aussi que le royaume d’Ilion était gigantesque et qu’il était divisé en 47 petites régions, lors de la fête d’hier tout le royaume avait été réuni, il y avait eu au moins 1 million d’invités.
Une fois à l’intérieur de la ville, un faune voulu bien m’héberger, il me conduit dans une petite hutte en pierre et me la fit visiter :
« Bon alors ici c’est la pièce principale et là c’est le coin où on se lave et puis là y a une chambre, je dormirais dedans sur la paille et toi dans ce lit. »
« C’est joli comme endroit et c’est situé comment par rapport à la ville ? »
«Tout en bas, la porte de la ville est à deux pas : La ville s’organise sur cinq niveaux, les nouveaux, comme moi sont logés au premier, ce sont des petites huttes confortables mais peu spacieuses ; au second niveau il y a ceux qui sont ici depuis plus d’un an, leur classe social augmente dans la hiérarchie, il y a beaucoup de faunes ; au troisième niveau on trouve des petits pavillons il y habite les plus anciens des habitants, la plupart sont des nains ; au quatrième, Ce sont les centaures, les plus sages, ils ont acquis la confiance du roi Dwarfin qui habite sur la totalité du cinquième niveau avec ses plus grands partisans. Enfin bon ! trêve de bavardages, voilà les émissaires du roi qui viennent vous chercher »
Il pointa du doigt deux nains grassouillets habillés de capes rouges où était brodé un insigne gigantesque (le blason de la maison du roi de cette région). Quelques minutes plus tard, je me retrouvais avec les deux nains en partance pour le palais, au sommet de la cité. Mes accompagnateurs discutaient tout en me guidant, puis une fois arrivée au dernier niveau, ils me confièrent à une autre personne, d’origine naine également, cette personne était habillée d’une toge bleue et d’un chapeau de cette même couleur, il me fit d’ailleurs penser à cette bande dessinée européenne que j’avais découvert par hasard dans un journal.
Ce petit personnage me conduit alors dans le château, un dédale de couloir, le sol de granit noir était impeccable et les gigantesques murs supportaient la voûte du plafond, tout était bien éclairé par les rayons du soleil. Le nain m’indiqua alors une porte et me dit d’entrer dans la pièce. Je poussai la lourde porte et m’avançai dans une gigantesque salle circulaire, au centre trônait le roi sur un magnifique fauteuil taillé dans la roche et enseveli sous un nombre indéfinissable de coussins aux housses de soie. Des gardiens munis de lances bloquaient les sept entrées de la salle, je passai devant deux des leurs : ils étaient petit mais avaient l’air solide, des casques étaient enfoncés sur leurs têtes et cachaient la moitié de leurs visages, puis leurs barbes tressées (qui descendaient jusqu'à leurs ventres) finissaient de cacher leur bouche en se mêlants à des moustaches touffues. En définitive on ne voyait que leurs nez dépasser ! De gros nez par ailleurs.
Le roi me fit signe d’approcher, il se leva alors de toute sa hauteur, même s’il ne faisait qu’un mètre vingt, l’estrade sur laquelle il se tenait le rendait plus impressionnant, il avait l’air farouche et était d’une grande robustesse.
- Alors c’est toi que l’on a trouvé hier soir ! dit-il enthousiaste
- Oui, répondis-je
- Mmmmmh… il semblait réfléchir. Cela fait bien longtemps que je n’avais vu d’humain, peux tu me dire pourquoi et comment tu es venu ?
- Eh bien ! Je me promenais dans Londres, un soir puis le bruit disparut, je suivis une douce sérénade que j’entendais au loin et je suis arrivé ici, le brouillard venait de se dissiper, je m’étais allongé quand j’ai entendu votre marche, puis l’on est venu me chercher.
- Une chanson ? Qui la chantait ?
- Je ne sais pas, j’entendais juste cette mélodie chantée par une jeune femme.
- Peux-tu nous la chanter ?
- Oui, puis-je chantai la sérénade.
- Mais c’est le chant de la… Déesse, comment se fait-il qu’elle ait appelé un humain ! Cria-t-il, surpris ! Il était au bord de l’arrêt cardiaque.