[romans] Les Annales du Disque Monde

Le Disque-monde est une planète plate, comme une pizza géologique mais sans les anchois. Elle offre des vues bien plus impressionnantes que celles que vous trouvez dans les univers bâtis par des Créateurs avec moins d'imagination mais d'avantage d'aptitudes pour la mécanique. Il est situé tout au bord de la réalité. Les moindres petites choses de l'autre côté peuvent se frayer une entrée. Il lui est permis d'exister soit à cause de quelques anomalies impossible sur la courbe des probabilités, soit parce que les dieux aiment faire des blagues, comme tout le monde. Encore plus, en fait.
Le Disque-monde est porté dans l'espace sur les épaules de quatres éléphants : Berilia, Tubul, Ti'Phon l'Immence et Jérakine. Les éléphants eux-mêmes sont perchés sur la carapace de la tortue stéllaire, la Grande A'Tuin. Cette tortue avance en traversant des gouffres d'étoiles béants, s'occupant de ses oignons et complètement indifférente à tout ce qui se passe autour d'elle.
La carapace d'A'Tuin est givrée au méthane et criblée de cicatrices de météores et ses yeux ressembles à des mers anciennes. Son cerveau est aussi vaste qu'un continent et les pensées s'y déplacent comme des glaciers scintillants. Pas très excitant, me direz-vous, mais A'Tuin (si quelqu'un trouvait le moyen de le lui demander) ne serait pas d'accord, car de toutes les créatures de l'univers, seule A'Tuin sait où elle va*.
[*Selon certains sage, A'Tuin n'est qu'un tortue stellaire parmis beaucoup d'autres nageant dans l'espace, et elle nagent vers leur frayère pour le suprême accouplement grâce auquel un nouvel univers sera formé(cette théorie est aussi appelée la théorie du BigBang). Ces savants se soucient suprêmement du sexe d'A'Tuin - surtout parce que quand le BigBang aura lieu, ils veulent savoir qui sera dessus...]
Pour les habitants du Disque-monde, le Disque lui même est probablement beaucoup plus intéressant... cette assiète plate de la taille d'une planète qui avance sur le dos d'A'Tuin. Un petit soleil lui tourne autour et il est entouré de cascade féeriques se déversant des mers débordantes. Le Disque offre un habitat aux dieux, aux humains, aux animaux, aux insectes et aux êtres de la sorte que l'on ne voit de nos jours qu'après une bouteille du plus mauvais whisky. Le Disque n'obéit pas beaucoup aux lois cosmiques ordinaires et préfère réécrire maladroitement des paragraphes supplémentaires au crayon, dans le vague espoir que le Grand Juge ne remarquera pas les addenda.

Citation :

Rincevent goûta. C'était un bol de céréales, de noix et de fruits secs. Il n'avait rien à redire à tout ça. Seulement, à un moment donné au court de la préparation, quelque chose avait infligé à ces ingrédients inocents ce qu'un million de gravités infligent à une étoile à neutrons. S'il mourait d'avoir mangé sa bolée, pas besoin de l'enterrer, suffirait de le lâcher sur n'importe quel terrain meuble.

Citation :

Il est notoire que sorciers et guerriers ne s'entendent pas. Les premiers tiennent les seconds pour un ramassis d'imbéciles sanguinaires incapables de réfléchir et de mettre un pied devant l'autre en même temps, tandis que le seconds se méfient naturellement d'une assemblée de marmonneurs en robes longues.

Citation :

"Non, je suis à peu près sûr que c'est la lune. Ca a l'air très solennel, très beau et emprunt d'une dignité très simple."
Rincevent frissonna. Il commensait toujours à s'inquieter lorsque Deuxfleurs se mettait à parler comme ça. Au moins il n'avait pas encore prononcé "pitoresque" ni "archaïque" ; Rincevent n'avait jamais trouvé de traduction satisfaisante pour ces mots là, mais le plsu proche auquel il était parvenu, c'était "pépin".
"J'aimerais que le bagage soit là, regretta le touriste. Je pourrais me servir de ma boite à images. Ca m'a l'air très archaïque et pitoresque."

Citation :

"Qu'est-ce qu'on va faire ? dit Deuxfleurs.
- Paniquer ? proposa Rincevent avec espoir. Il avait toujours tenu la panique pour la meilleure technique de survie : sans le temps, selon sa théorie, les gens qui se retrouvaient nez à nez avec un tigre à dents de sabres se répartissaient tout bonnement en deux catégories : ceux qui paniquaient, et ceux qui restaient sur place pour lui adresser des "oh la belle bête" ou des "minou, minou !".

c'est que ça a l'air sipa moi qui adore lire je pense me le procurer ^^